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17/03/2007

L'Expo et le livre dans Libération !

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Futur. Une exposition et un livre pour explorer l'univers de l'innovation, de l'idée à l'objet.
L'imaginaire prend forme
Par Anne-Marie FEVRE

«Fabriquer le futur 3D.0», exposition jusqu'au 4 avril à la librairie Artazart, 83, quai de Valmy, 75010. Fabriquer le futur 2, ouvrage de Pierre Musso, Laurent Ponthou, Eric Seulliet, éditions Village mondial, 26 €.

En guise d'apéritif à un livre (Fabriquer le futur, 2), la galerie Artazart cible une petite exposition essentiellement tournée vers la «révolution numérique 3D». On y découvre les outils du logiciel Virtools de Dassault Systèmes, qui plonge dans le secret de la construction de la pyramide de Kheops. L'Institut supérieur du design de Valenciennes projette un quad du futur. La société I-maginer sort du jeu pour téléporter vers des Web conférences, galeries d'art ou boutiques virtuelles, ainsi que vers MyLife3D, espace de vie ouvert à tous (www.mylife3d.com). Les vêtements électroniques d'Elisabeth de Senneville se frottent au laboratoire d'objets numériques du collectif Monsieur Faltazi ! Ecran à jaillissement spatial (plus besoin de lunettes), oeuvres d'art numériques de Bernard Demiaux (des coeurs, véritables noeuds de Möbius), ou chaise 3D multifonctionnelle, le tout pousse à se plonger dans le bouquin.


Comme le futur n'arrive jamais tel qu'on se l'était imaginé, cet ouvrage collectif s'appuie sur ce qui est «déjà en germe» autour de nous, et, sans utopie, explore l'innovation industrielle : «Comment inventer de nouveaux produits et services que les consommateurs adopteront durablement ? La conception traditionnelle de l'innovation, principalement fondée sur les développements technologiques, a montré ses limites.»
Décathlon, Siemens... De Bachelard à Baudrillard, l'ouvrage dresse une brève histoire de l'imaginaire. Question : «Existe-t-il une méthodologie pour travailler sur l'imaginaire considéré comme une matière première de l'innovation ?» Celle-ci est traquée à travers de nombreux exemples. Culturels, du mouvement allemand du Bauhaus qui a su créer dans les années 20-30 des ponts entre art et industrie, à la «civilisation postvisuelle» de John Maeda. De Nokia à Décathlon, de Siemens à la SNCF, cette somme multiplie les prospections en cours dans les entreprises, documents les plus intéressants. Le catalogue d'interrogations est vaste : comment allons-nous passer du «high-tech» au «high-touch», produits sensoriels ? Quelle écoconception, quelle «innovation participative» avec les consommateurs dans l'entreprise, ou « citoyenne» dans la cité ?
Ce livre, riche de pistes, a du mal à faire décoller vers le plaisir de la lecture. S'il est agrémenté de citations décoratives du philosophe François Dagognet, de Picasso ou d'Apollinaire, il croule sous la langue de bois du marketing international («design thinking», «techno push», «market pull» ou «hiving»). Et quand les auteurs abordent «le management par l'art ?», on a envie de leur souffler : quel management par l'art des mots, l'art de dire ?


http://www.liberation.fr/culture/tentations/241328.FR.php
© Libération

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